Si, dans un film, le son trouve sa place « naturelle » au sein de l’histoire, la musique se situe quant à elle plus volontiers en dehors… à moins d’entretenir une vision souple et audacieuse de leurs usages. Ainsi le rôle et l’agencement des sons et musiques peuvent-ils être déplacés et malmenés. Une démarche rendue plus fertile encore si l’on détermine ses orientations en amont et en équipe et si l’on maîtrise avec justesse les délais de préparation et les coûts de production.

Son et musique participent, au même titre que la lumière, le découpage, les acteurs, le scénario…, à la construction narrative d’un film. Ils ne servent pas simplement à illustrer l’image mais participent activement à créer l’histoire, en qualité d’éléments de récit à part entière. A condition d’oser adopter une démarche créative, voire de s’affranchir de quelques règles et de débrider son imagination…
… tout en gardant les pieds sur terre !

En effet, outre des exemples d’emplois contre-intuitifs des sons et musiques au cinéma, cette soirée sera également l’occasion de mettre l’accent sur les questions pratiques relatives à leur prise en compte de façon optimale: organisation, délais, budget, workflow, etc.
Entre imagination débridée, pragmatisme et petits budgets.

Intervenants :
Compositeur de musique de film basé à Genève, Nicolas Rabaeus travaille depuis plus de dix ans avec des réalisateurs européens sur des projets de long-métrages, documentaires, films d’animation, publicités et séries. Composition orchestrale contemporaine, musique électronique ou encore chanson populaire, sa musique a gagné plusieurs récompenses dont le « Prix de la meilleure musique de film » au Kinotavr Festival 2015 de Sotchi pour son travail sur Le Syndrôme de Petrushka de Elena Hazanov.

Jérôme Vittoz, ingénieur du son et musicien a travaillé à la création de bande sonores pour l’image vivante ou animée depuis 1991, de la conception au mixage. Monteur son et mixeur chez Masé Studio à Genève depuis 10 ans, il a notamment travaillé en tant que sound designer sur Left Foot, Right Foot de Germinal Roaux ou Ma Vie de Courgette de Claude Barras.

Public cible :
Réalisateurs, producteurs et concepteurs sonores de la relève.